La nouvelle librairie-galerie consacrée à la photographie crée un concept inédit.
Pour la majorité d’entre nous, la mythique librairie La Hune fondée en 1949 est, et restera, ce haut lieu de la littérature, ce point de convergence de tous les surréalistes, existentialistes ou créateurs du Nouveau Roman dont la renommée est devenue internationale. Lieu privilégié des visiteurs du monde entier et, confessons-le, endroit de recueillement pour la communauté germanopratine, La Hune ne fût pas toujours « une librairie ». Sous l’impulsion de son fondateur Bernard Gheerbrant – grand collectionneur et amateur de littérature contemporaine – elle fut aussi l’un des premiers lieux de la capitale à exposer des œuvres photographiques. Une exception. Et garder la mémoire de La Hune comme signature de cette exception, c’est aujourd’hui le pari audacieux de ses nouveaux dirigeants avec l’ouverture en co-branding du concept « La Hune-YellowKorner ». En effet, la marque française de photographies d’art fondée en 2006 par Alexandre de Metz et Paul-Antoine Briat souhaite développer un espace « comme nul autre pareil dans les YellowKorner » précise Alexandre de Metz co-fondateur de la marque, et de poursuivre : « c’est un lieu pensé par l’architecte Vincent Eschalier et par la designer germano-danoise Gesa Hansen comme un espace trois en un : tout le premier étage devient un lieu baigné de lumière exclusivement dédié aux expositions photos –une première pour la marque YellowKorner- tandis que le rez-de-chaussée rappelle les codes couleurs plus feutrés de la marque sur un espace où se répartissent vente de photographies et ouvrages d’exception.»
À chaque vernissage des photographes de renom sont représentés. A l’instar de celui d’Elliot Erwitt -considéré comme un des plus grands photographe de ce siècle- qui a dédicacé en une soirée pas moins de 250 livres ! Plus qu’une inauguration-vernissage en grande pompe ce fût d’abord un évènement artistique. S’en suivra les 18 et 19 mars une exposition inédite des photos du maitre de la provocation : Oliviero Tasconi. Son dernier livre « 50 ans de provocation » trône actuellement sur les rayons de l’enseigne. Il se prépare à monter une « super production » consistant à photographier en habit de mariés, des couples improbables, du quidam à la super star : « une Brigitte Bardot et une Madonna ou Marine Le Pen avec Omar Sy me plairaient bien » précise malicieusement celui qui a fait connaître la marque Benetton à travers le monde. Et de renchérir avec maestria : « je fais une démarche socio-politique, car en photo personne ne peut m’arrêter, je fais fi des religions, des conventions, sociales, de tout ! Qui veut s’unir ? Moi je les marie ! ». Alea jacta est, et inscription pour les futurs mariés sur le site www.la-hune.com. Et, comme le souligne l’ancien élève d’HEC Alexandre de Metz « nous n’avons pas d’autre vocation que de bien faire notre métier, les trois-quarts de l’espace La Hune seront donc consacrés à la photographie, et 30 à 40 % de notre collection de livres photographiques seront des collectors, introuvables nul part ailleurs, même sur Amazon ! C’est un concept inédit que nous souhaitons développer à l’international ». Une nouvelle façon de perpétuer le nom de La Hune par-delà nos frontières…
16 rue de l’abbaye 75006 Paris.
Tel: 01 42 01 43 55
www.la-hune.com
Carole Fernandez