Le 61 Bonaparte, c’est l’idée d’un hôtel de famille dans le pur jus germanopratin.
À l’entrée de l’hôtel Bonaparte, sur la gauche, un scooter Manurhin des années 60. Aux murs, le propriétaire, Olivier Dumas, artiste sculpteur dans l’âme, qui vit ici avec sa tribu (et pour cause, depuis 1930 l’hôtel appartient à sa famille) vous parle de ses tableaux d’un air joueur : « J’offre une bouteille de vin au client qui prendra une photo devant tous les indices des monuments qui se cachent dans les tableaux ». Car le vin, c’est son autre passion. Olivier fait goûter à ses visiteurs des vins biodynamiques, sans sulfites, qu’il négocie directement auprès des vignerons. Au sein de l’hôtel haussmannien, il s’est constitué une cave. Et son breuvage, il le partage avec ses clients, dans ce petit salon orné de pièces qu’il a chiné ou fabriqué. Les pierres apparentes, la bibliothèque discrète et les fauteuils en cuir vieilli donnent sur une charmante petite cour fleurie : on s’y sent comme chez soi. Dans les 29 chambres, pas de dorures, ni de fioritures mais du style ; aucune ne se ressemble. Vous ne verrez pas non plus de noms d’illustres écrivains sur les portes – à l’instar d’Henry Miller et bien d’autres qui y ont pourtant longtemps séjourné – pour faire rêver le touriste. Ici, on n’en rajoute pas : la déco, comme le service, sont familiaux, authentiques, discrets et chaleureux. C’est sans nul doute la raison de cette clientèle si fidèle et des exclamations des touristes qui le jugent so typical. Et puis, quel emplacement ! À 20 m de la place Saint-Sulpice, il est dans le cœur historique de Saint-Germain. Bientôt, sur la nouvelle terrasse végétalisée qu’il partagera avec le célèbre pâtissier Pierre Hermé, vous pourrez déguster un mix macarons-vin-champagne. Confortablement assis, si vous tournez légèrement la tête, vous verrez les 3 bassins de la fameuse fontaine Saint-Sulpice, connue aussi par les aficionados sous le nom de « fontaine des Quatre-Point(s)-Cardinaux », car elle est ornée de quatre statues d’évêques catholiques qui n’ont jamais été nommés cardinaux et parce que ses faces sont quasiment alignées sur ces points… C’est peut-être précisément ici que Paolo Coelho – qui a séjourné lui aussi dans l’hôtel en écrivant son Alchimiste – a pensé : « Ici, tout est signe »…
61, rue Bonaparte – 75006 Paris
+33 1 43 26 97 37
www.hotelbonaparte.paris
Photo © Tanguy de Montesson