© Philippe Francq – Dupuis
À l’occasion de la sortie de la nouvelle et tant attendue BD Largo Winch « l’Étoile du matin » parue le 6 octobre, Eric Giacometti, le nouveau scénariste, répond à mes questions en cette belle fin d’après-midi d’octobre, au café mythique des Deux Magots.
Cerise : Comment devient-on le nouveau scénariste du 21e tome de Largo Winch ?
Éric Giacometti : bonne question ! Cela s’est fait presque naturellement. Je connaissais le dessinateur Philippe Francq depuis plusieurs années et quand Jean Van Hamme (ndlr : l’ancien scénariste) – a annoncé son retrait de la série, Philippe m’a demandé de le rejoindre. Et puis, la série des Largo Winch a pour ADN l’économie, comme j’ai été chef de service adjoint, en charge de cette thématique au Parisien… De plus, j’écris avec mon co-auteur, Jacques Ravenne – qui vit d’ailleurs dans le VIe – des thrillers à succès, ça a joué. Reconnaissons-le, le terrain était favorable !
C : À travers votre collaboration, quels changements avez-vous opérés dans ce nouvel opus ?
E .G. : Il fallait revenir aux fondamentaux. À l’esprit du thriller économique qui est la véritable marque de fabrique des Largo Winch. Mais aussi à l’évasion et au spectaculaire. Dans cet album « l’Étoile du matin », le lecteur découvre la révolution silencieuse et inquiétante qui se produit dans toutes les bourses mondiales avec l’emprise tentaculaire du « trading à haute fréquence » : l’utilisation d’algorithmes, de l’intelligence artificielle, qui exclut l’homme de toute décision.
C : Dites-nous en un peu plus ! Que se passe-t-il dans cet album ?
E. G : À la bourse de New York, le Dow Jones plonge et refait surface brutalement entraînant ce que l’on appelle un « Flash Crash », la division Banque de Largo est accusée par le FBI… La suite, vous la découvrirez en lisant la BD !
C : Vous mettez à mal Largo Winch, le beau milliardaire, qui pour la première fois, rencontre des difficultés avec les femmes. Une manière de vous faire apprécier du public féminin ?
E. G : (Rire.) Les rapports changent ! C’est vrai, il se prend « une veste » par une femme de caractère lors d’un cocktail, ça lui fait du bien ! C’est important aussi de faire passer ce genre de message dans les BD !
C : Largo Winch et le VIe, un point commun ?
E. G : Largo a des pieds-à-terre dans les grandes capitales et je crois savoir qu’il possède un magnifique appartement non loin de la place Saint- Sulpice… mais chut !
Largo Winch, L’étoile du matin – Dupuis – Album cartonné 48 pages en couleurs
Propos recueillis par Carole Fernandez